Sainte-Montaine

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Sainte-Montaine
Sainte-Montaine
L'église Sainte-Montaine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Sauldre et Sologne
Maire
Mandat
Jean-Yves Debarre
2020-2026
Code postal 18700
Code commune 18227
Démographie
Population
municipale
167 hab. (2021 en diminution de 10,22 % par rapport à 2015)
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 28″ nord, 2° 19′ 15″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 183 m
Superficie 53,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubigny-sur-Nère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubigny-sur-Nère
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web site officiel

Sainte-Montaine est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Sainte Montaine est située à 35 kilomètres au Sud de Sully sur Loire, près d'Aubigny sur Nère.

La commune fait partie de la communauté de communes Sauldre et Sologne.

Communes voisines[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 780 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aubigny-sur-Nère à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 789,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Entrée du village sur la D 79.

Sainte-Montaine est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,2 %), terres arables (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), prairies (2,7 %), eaux continentales[Note 3] (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Sainte-Montaine est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Le département du Cher est moins exposé au risque de feux de forêts que le pourtour méditerranéen ou le golfe de Gascogne. Néanmoins la forêt occupe près du quart du département et certaines communes sont très vulnérables, notamment les communes de Sologne dont fait partie Sainte-Montaine. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sainte-Montaine.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 269 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 269 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sancta Montana, 1170 (Archives départementales du Cher-7 H, abbaye Notre-Dame de Loroy) ; Dedit eis cadale et vigultum pagani de Sancta Montana, 1174 (Archives départementales du Cher-55 H 4) ; Villa de Sancta Montana, 1218 (Archives départementales du Cher-7 H, abbaye de Loroy) ; Sainte Montayne, 1391 (Archives départementales du Cher-229 G 1) ; Saincte Montane, (Archives Nationales-JJ 159, n° 224, fol. 138) ; Saincte Montaigne, (Archives Nationales-JJ 211, n° 469, fol. 104) ; Saincte Montaigne, (Archives Nationales-JJ 218, n° 155, fol. 91) ; Sainte Montaigne en Berry, 1585 (acte notaire de Bourges) ; Sainte Montaine, (Archives départementales du Cher-C 1109, Élection de Bourges) ; Sainte Montaine, XVIIIe s. (Carte de Cassini).

La commune s'appelait autrefois Saint-Firmin-des-Bois, avant de prendre le nom de Sainte-Montaine[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Il existe des traces d'une occupation gauloise.

Ce fut le lieu d'une seigneurie dès le XIIIe siècle.

La mairie porte une plaque rappelant Marguerite Audoux qui fut bergère sur la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1884 1888 Ferdinand Pinelle    
1888 1889 Paul Barbellion    
1889 1896 Sébastien Debarre    
1896 1897 Comte de la Guere    
1897 1898 Comte René de Pomyers    
1898 1913 Paul Barbellion    
1913 1935 Louis Leclair    
1935 1942 Comte Xavier de Pomyers    
1942 1943 M. Bancelin (délégation spéciale)    
1943 1945 Albert Notin (délégation spéciale puis élu en 1944)    
1945 1953 Eugène Hanquez    
1953 1959 Jacques Barbellion    
1959 2008 Olivier Debarre    
2008 2018 Hervé de Pomyers    
2018 2020 Jean-Bernard Grimault[19]   Retraité de l'enseignement
mai 2020 En cours Jean-Yves Debarre[19],[20]   Profession libérale

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 167 habitants[Note 4], en diminution de 10,22 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
490490969438492491514559581
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
554543598608618639626616659
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
689661649575503465454392340
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
290253226233206170212214195
2015 2020 2021 - - - - - -
186168167------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La chapelle de Sainte-Montaine (dite la Belle-Fontaine), situé à la source de la Boute Vive (un ruisseau, affluent de la Grande Sauldre), il s'agît probablement d'un lieu de culte pré-chrétien. Il est considéré comme un lieu du miracle. Il est dit que c'est là que la sainte, protectrice de la Sologne, Sainte Montaine, aurait laissé tomber sa cruche. Elle a ensuite rempli d'eau un panier d'osier qui ne s'est pas vidé. C'est un lieu de pèlerinage le lundi de Pentecôte[25],[26]. Dans la région, on lui attribue de soigner les rhumatismes, guérir l’urticaire ou aide à avoir un enfant. L'eau de la source ne dépasse jamais les six degrés[18]. La source traverse un lavoir du XIXe siècle[27].
  • Musée Marguerite Audoux : Musée dédié à Marguerite Audoux (1863-1937), bergère devenue romancière et gagnante du Prix Femina de 1910[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Sainte Montaine qui donne le nom à la commune y aurait vécu à proximité.
  • Marguerite Audoux (1863-1937), écrivain, y travailla comme bergère dans sa jeunesse. Un musée lui est consacré sur la commune.
  • Claude Seignolle, né le à Périgueux (Dordogne) et mort le à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), est un écrivain, folkloriste et éditeur français, considéré comme l'un des plus grands auteurs de littérature fantastique et horrifique de son siècle. Il habita le village[29].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Sainte-Montaine et Aubigny-sur-Nère », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Aubigny-sur-Nere » (commune d'Aubigny-sur-Nère) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Aubigny-sur-Nere » (commune d'Aubigny-sur-Nère) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Sainte-Montaine », sur Géorisques (consulté le )
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risquefeux de forêts.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  18. a et b « L’histoire liée à sa source a donné son nom à la commune de Sainte-Montaine », sur Le Berry
  19. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Le pèlerinage de Saint-Montaine », Le Journal de la Sologne, no 148,‎ 2009-2010, p. 31
  26. « La Belle Fontaine », sur Mairie de Sainte-Montaine
  27. « Source « La Belle Fontaine » », sur Office du tourisme Saultre et Sologne d'Aubigny
  28. « Musée Marguerite Audoux » Accès libre, sur berryprovince.com (consulté le )
  29. Notice de Claude Seignolle dans le Dictionaire des personnalités de Sologne et Environs, Le Petit Solognot, printemps 2011

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]